Publié dans Politique

Affaire des 49 kg de lingots d’or - Le ministre Imbiky Herilaza aux Comores ?

Publié le jeudi, 06 janvier 2022


Extradition des Malagasy impliqués et récupération des métaux précieux. Tels seraient certainement les principaux objectifs de la lourde délégation de Madagascar dirigée par le ministre de la Justice, Imbiky Herilaza, qui  ont séjourné depuis hier aux Comores. Une dizaine de jours après l’arrestation de trois individus, dont deux Malagasy « activement » recherchés depuis un an à Madagascar, le Gouvernement a décidé de sortir le grand jeu pour que la Justice du pays châtie les incriminés. Lourde, la délégation qui se trouverait aux Comores jusqu’à demain, l’est et elle est composée entre autres des hauts responsables du ministère de la Justice à part le ministre en personne, ceux des Affaires étrangères, du ministère de l’Economie et des Finances, de la Sécurité publique ainsi que du secrétariat d’Etat à la Gendarmerie nationale. C’est la presse comorienne qui annonce ce déplacement du ministre malagasy de la Justice et son arrivée. A Madagascar, aucune voix autorisée ne s’est prononcée sur cette présence ou non d’Imbiky Herilaza aux Comores.
Après avoir pris connaissance de cette affaire de tentative d’exportation d’or de Madagascar  à Dubaï et impliquant deux Malagasy à savoir Azaly Pacheco et Pierre Stenny, la Justice malagasy a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de ces individus recherchés depuis le mois de janvier dernier dans le cadre d’une exportation d’or de 73 kg en Afrique du Sud.
Selon la presse locale, la délégation malagasy dans sa note verbale à son arrivée sur le sol comorien a spécifié que ces lingots d’or proviennent de Madagascar et y ont été sortis illicitement du territoire.
La partie comorienne semble ne pas s’opposer à l’extradition des deux Malagasy impliqués dans la mesure où l’entraide judiciaire entre les deux pays est au beau fixe. Dans un passé lointain, l’Etat comorien a accédé à la demande d’extradition  de  Madagascar d’un fonctionnaire du ministère des Finances, et non moins vice-président de la fédération de football de l’époque,  en fuite et accusé de détournement de plusieurs milliards d’ariary. Et tout dernièrement, Madagascar a extradé du pays, par deux fois, un fugitif comorien, Inssa Mohamed.
Partant du principe de la réciprocité, l’extradition d’Azaly Pacheco et Pierre Stenny, qui sont actuellement placés en détention préventive avec huit autres personnes impliquées, paraît acquise.
Ce n’est pas la première fois qu’un premier responsable de la Justice malagasy se déplace aux Comores pour traquer l’or sorti clandestinement du pays et les trafiquants. Christine Razanamahasoa, ministre de la Justice de la transition, faisait également le même parcours en 2012 pour rapatrier avec succès les 15 kg d’or saisis sur un trafiquant ayant voyagé à bord d’un vol régulier d’Air Madagascar.
La rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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